C’est dans une atmosphère de ferveur patriotique et de célébration de la diversité que le Chef de l’État, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a donné le coup d’envoi de la nouvelle édition du Festival Dary. Au-delà des danses et des expositions artisanales qui colorent actuellement la capitale, le Président a marqué les esprits par une annonce historique, appelant à un tournant majeur pour cet événement : l’ouverture du festival aux provinces.
« Il est temps que le festival s’ouvre aux provinces en édition provinciale », a martelé le Président de la République. Cette volonté présidentielle n’est pas qu’une simple proposition logistique ; elle représente une vision politique profonde de cohésion nationale et de décentralisation culturelle.
Une culture qui doit désormais « naître à la base »

Jusqu’ici concentré au Palais des Arts et de la Culture à N’Djaména, le Festival Dary , dont le nom signifie « mon pays » ou « mon foyer » , rassemble chaque année les représentants des 23 provinces. Cependant, le Chef de l’État souhaite désormais que cette vitrine ne soit plus seulement un rendez-vous centralisé, mais une dynamique vivante qui irrigue l’ensemble du territoire national.
L’importance de cette décentralisation s’appuie sur trois piliers stratégiques essentiels pour l’avenir du pays .
Le renforcement de l’unité nationale

En organisant des éditions provinciales, le gouvernement souhaite briser les barrières géographiques et sociales. Permettre à un habitant d’Abéché de découvrir les traditions du Logone, ou à un jeune de Moundou de s’imprégner de la culture de l’Ennedi directement sur place, renforce le sentiment d’appartenance à une seule et même nation. C’est le brassage culturel en action.
La relance de l’économie locale
Le festival est un formidable moteur de croissance. Des éditions délocalisées stimuleraient immédiatement . Le commerce de proximité et la restauration. L’artisanat régional (poterie, tissage, maroquinerie). Le secteur de l’hôtellerie et du tourisme intérieur.
La préservation des racines et du patrimoine
En allant au plus près des communautés, le festival permet de valoriser des pans du patrimoine immatériel — contes, chants ancestraux, savoir-faire médicinaux ou techniques agricoles — qui risqueraient de se diluer dans le tumulte urbain de la capitale.
Vers un « Dary tournant »

Pour illustrer cette vision, des projets de festivals tournants pourraient transformer le visage culturel du Tchad. Imaginons l’impact de tels événements .
À Abéché (Ouaddaï) : Une édition mettant l’accent sur les arts calligraphiques et la richesse historique des sultanats, attirant les touristes vers les portes de l’Est.
À Sarh (Moyen-Chari) : Une célébration des richesses agropastorales et des danses rituelles du Sud, créant un véritable pont culturel avec les pays voisins.
À Faya-Largeau (Borkou) : Une mise en lumière de la culture nomade et des oasis, valorisant le patrimoine saharien.
Un levier de développement
En exportant le « modèle Dary », le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno entend transformer la culture en un véritable levier de développement socio-économique intégré. Le message présidentiel est clair : le Tchad nouveau se construit ensemble, dans chaque province, en faisant de notre diversité notre plus grande richesse.

