Chaque 17 novembre, le monde se mobilise pour la Journée mondiale de la prématurité, une occasion majeure de sensibiliser sur les défis auxquels sont confrontés les bébés nés trop tôt. Cette journée rappelle l’importance de la prévention, du suivi médical et de l’accompagnement des familles.
La prématurité correspond à une naissance survenant avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). Interrogé à l’occasion de cette journée, le Dr Vlei-Aye Barakel, médecin généraliste, souligne que « la prématurité n’est pas toujours évitable, mais avec un bon suivi prénatal, on peut en réduire considérablement les risques ».
Des causes multiples, parfois silencieuses
Selon lui, de nombreux facteurs peuvent entraîner un accouchement prématuré :
« Les infections urinaires, l’hypertension artérielle ou la prééclampsie, la rupture précoce des membranes, les grossesses multiples, ainsi que les malformations utérines ou un col faible font partie des causes les plus fréquentes », explique-t-il.
Il ajoute également que « le tabac, l’alcool, le stress intense, un âge maternel inférieur à 18 ans ou supérieur à 35 ans, le retard de croissance du bébé ou encore une anémie sévère peuvent augmenter les risques ».
Des risques qui nécessitent une prise en charge rapide
Pour les bébés nés prématurément, les premiers instants de vie sont souvent critiques. Le Dr Barakel rappelle que « les difficultés respiratoires, l’hypothermie, l’hypoglycémie, la jaunisse néonatale, les infections ou les troubles digestifs font partie des risques immédiats auxquels sont exposés ces nouveau-nés ».
À long terme, les complications peuvent inclure « un retard de croissance, des infections à répétition, ainsi que des atteintes visuelles ou auditives ». Cependant, précise-t-il, « une consultation précoce et un suivi régulier permettent de limiter la survenue de ces complications ».
Prévenir, accompagner, protéger
À l’occasion de cette journée mondiale, il y a trois jours, un message fondamental est rappelé : la prévention demeure notre meilleure arme. Le Dr Barakel insiste : « Un bon suivi prénatal et une hygiène de vie saine réduisent fortement le risque de prématurité ». Il encourage toutes les futures mamans à « consulter dès les premiers signes de grossesse et à respecter scrupuleusement leurs consultations prénatales ».
Un appel à la mobilisation
Le 17 novembre 2025, professionnels de santé, institutions et familles ont uni leurs voix pour rappeler l’importance d’une prise en charge précoce et d’un accompagnement continu. La prématurité reste un défi mondial, mais un défi que l’on peut relever ensemble.
Parce que chaque vie née trop tôt mérite toutes les chances, cette journée nous invite à renforcer les actions de prévention et à apporter un soutien indéfectible aux parents et aux nouveau-nés.
MINSOUMA ABOYE Jesse/stagiaire
