L’incident survenu dans la soirée de mardi sur le pont à double voie de N’Djamena ravive une fois de plus les inquiétudes concernant la dégradation de l’une des infrastructures routières la plus importante de la capitale. Ce pont, véritable pilier du réseau de transport urbain, a subi de nouveaux dommages structurels après qu’un poids lourd ait pris feu.
Construit il y a plusieurs années pour faciliter la circulation entre les rives nord et sud de N’Djamena sur le Chari, le pont à doubles voies constitue un maillon essentiel pour des milliers d’usagers, de commerçants et de transporteurs reliant les différents quartiers de la ville et les routes menant vers le sud du pays et le Cameroun en passant par kousseri.
Depuis plusieurs années, les signes de vieillissement sont visibles, fissures, affaissements, garde-fous endommagés. Faute d’entretien régulier, la situation s’est aggravée, rendant l’ouvrage de plus en plus vulnérable. La nuit, les lampadaires servant d’éclairage font place à l’obscurité.

Cet accident, a provoqué un vacarme, bloquant aussitôt la circulation ce matin 12 novembre 2025. L’accident, bien que spectaculaire, n’a heureusement pas fait de victimes. Cependant, il a mis en lumière l’urgence de mesures concrètes pour éviter une catastrophe.
Dès les premières heures du mercredi, des équipes de la police se sont rendues sur place pour extraire la carcasse de l’engin.
La colère et l’inquiétude des usagers
Les habitants et conducteurs, qui empruntent le pont quotidiennement, affirment que cet incident n’est pas une surprise. Depuis des mois, de nombreuses circonstances constituent du bouchon sur cette voie. Mais à entendre que depuis hier, les autorités n’ont pas encore réglé la situation, c’est désolant.
Les embouteillages consécutifs à la fermeture partielle du pont qui se sont intensifiés dès ce mercredi matin, paralysant plusieurs axes routiers adjacents et compliquant les trajets domicile-travail a fait montrer la colère sur les visages des travailleurs qui peinent à se rendre au travail. Si certains ont opté pour traverser difficilement sans leurs motos, les automobilistes quant à eux sont restés très longtemps sur place pour attendre la fluidité de la circulation.
Un signal d’alarme pour les infrastructures nationales

Bien que la cause de cet incident ne soit pas clairement élucidée, il met une fois de plus en évidence le manque d’entretien des moyens roulants. Il convient donc de rappeler aux usagers la nécessité de se protéger et protéger les ouvrages routiers.
L’incident survenu sur le pont à doubles voies de N’Djamena fait preuve d’un manque des infrastructures routières. Si les autorités promettent l’accélération des travaux du nouveau pont, il faut dire que le pont à doubles voies et le pont étroit de chagoua, peinent déjà à assouvir les besoins en transport de la population.
MINSOUMA ABOYE Jesse/stagiaire

