Le 20 janvier 2025 a été marqué par la prise de fonction du président élu des Etats-Unis. Donald Trump a annoncé que le pays revenait sous sa houlette de l’enfer dans lequel l’avaient plongé ses prédécesseurs démocrates. Suprématiste, il partage la vision de son électorat de base anti-Lgbt, opposé à l’avortement, et à l’immigration. Son retour à la Maison Blanche est auréolé par une politique d’isolationnisme et de protectionnisme.
Le quarante-septième président des USA entame son deuxième mandat, en adoptant des mesures fortes qui rendraient « toute sa grandeur à l’Amérique ».
Son administration procéda au débauchage de centaines de fonctionnaires, opéra des coupes sombres budgétaires, réduit considérablement les contributions à l’aide internationale des États-Unis, ordonne le retrait de son pays de l’UNESCO, et considère la lutte contre le réchauffement climatique comme la plus « grande arnaque ». Le chef de la Maison Blanche décrète le renvoi massif de migrants dans leur nation d’origine, et ferme l’entrée aux ressortissants de plusieurs états sur le sol états-unien. Il manifeste de surcroît, l’ambition de modifier la géographie par l’expansion territoriale des USA, au détriment de pays tiers.
L’agenda « America first »,inscrit dans l’optique isolationniste, maintient la présence de forces en des points sensibles sur la planète, hors du territoire national américain. L’importance d’alliances stratégiques avec des parties du monde, entraina le magnat de l’immobilier à sommer les autres membres de l’OTAN d’accroître leurs contributions aux dépenses relatives à la défense commune atlantiste. Par-ailleurs, les États-Unis accompagnant Israël, ont bombardé des sites nucléaires d’Iran. Donald Trump a ensuite exhorté les belligérants à observer la trêve au bout de douze jours de conflit. Ce front est survenu , suite au déblaiement sur le terrain , par la mise en déroute des groupes armés , alliés d’Iran, abrités dans les pays autour de l’état hébreu . Parallèlement, étaient poursuivis les combats avec les belligérants palestiniens, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. La population de cette enclave subissant des atrocités, était poussée à l’exode massif afin que soit annexé le territoire par Israël. Donald Trump y trouvait l’opportunité de transformer la bande de Gaza en une Riviera. Suivant les contextes, il use en pratique du stratagème de deux poids, deux mesures. L’arrêt de la guerre entre la Russie et l’Ukraine annoncé pour le lendemain du 20 janvier 2025, n’était pas survenu dans le cadre unilatéral du président américain. Ce dernier prétendant être le sauveur d’âmes en détresse, aspirait à bénéficier du prix Nobel de la paix.
La perspective de guerre commerciale affiliée à « America first » rendrait perdantes autres puissances rivales des États-Unis. Évoluant suivant la qualité des liens personnels, ou avec des parties de l’échiquier mondial, l’agenda trumpiste activé, a suscité des répercussions politiques, sociales, et économiques. Le Brésil subirait la hausse de 50 pour cent de droits de douane sur ses produits ciblés, en guise de représailles .
L’état brésilien paierait le prix pour avoir condamné Bolsonario dans sa tentative de coup de force, en contestant trois ans auparavant sa défaite électorale. Le Mexique pour sa part, bénéficierait d’allégements fiscaux sur ses importations chez l’Oncle Sam, en participant à la lutte contre le narco-trafic, la contre bande, et l’afflux massif des migrants vers les USA . Ici, le Japon jouirait de facilités par la vente de ses produits ,en raison du rachat de Us steel par une entreprise nipponne qui ne procédera pas aux délocalisations. La présidente de la commission de l’Union Européenne a négocié le rabais de 15 pour cent au lieu du double des droits de douane sur l’importation de produits européens aux Etats-Unis.Ursula Van der Layen n’a pas obtenu la reprocité d’application relative aux taxes douanières.
L’interconnectivité des économies et la position centrale des USA dans la dynamique de la mondialisation, mettent à nu l’inconfort de l’ agenda trumpiste sur l’échiquier mondial. La mise en œuvre d’ »America first » évoquant la résilience du leadership américain, simule de l’anachronisme relatif dans l’arène Internationale. La première année du second mandat a été émaillée de décisions tombant comme un couperet dans l’opinion publique.
Elle donnait lieu à beaucoup de communication, sans que le spectacle qu’offrait son promoteur dans l’imprévisibilité, soit annonciateur d’un ordre mondial apaisant, suivant les mesures extraordinaires envisagées. La marque de pause trimestrielle observée à mi-parcours, n’a pas largement contribué à atténuer les inconstances et les menaces de plusieurs ordres.
Jean-Ousmane Touré depuis Niamey