80eme Assemblée Générale de l’ONU : l’Afrique s’impose et se fait attendre

La 80eme Assemblée générale des Nations unies, à New York a été marquée par les discours des chefs d’État africains qui ont réaffirmé leur volonté de voir l’ONU évoluer pour refléter davantage le poids géopolitique de leur continent. En réclamant une réforme profonde du Conseil de sécurité, un soutien accru au développement durable et des financements plus libre l’Afrique veut s’imposer. Sera-t-elle capable si ces réclamations sont prises en compte ?

Penser à résoudre le problème des Africains sans inclure leur continent est-il possible ? Non, la réclamation des Etats africains à la 80e conférence de l’Organisation des Nations unies le démontre.

Le Conseil de sécurité de l’ONU compte cinq membres permanents : la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Ils ont le droit de bloquer une résolution par un seul vote négatif et donc d’empêcher son adoption. Un groupe qui n’intègre pas les plus de 54 pays de l’Afrique. Dans cette position, elle est obligée de se plier aux décisions prises en amont pour leur venir en aide.

Pourquoi vouloir un siège ?

Une place au siège du Conseil de Sécurité des Nations Unies offre une visibilité et une influence considérables dans les affaires mondiales, permettant à un État de participer directement aux décisions cruciales concernant le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cette position donne accès à des opportunités de contribuer aux processus de paix, d’influencer les résolutions et d’exercer un rôle diplomatique de premier plan, tout en assurant la représentation des intérêts nationaux et régionaux sur la scène internationale.

D’où les réclamations de l’Afrique pour des sièges permanant. De N’Djamena à Kinshasa, en passant par Dakar, Bamako, Moroni et Pretoria, le bloc africain a interpellé l’organisation sur ces manquements. Il faut rappeler que le président tchadien Mahamat Déby fustigeait déjà l’ONU comme « figée, héritée de l’après-guerre, où l’Afrique, berceau d’un cinquième de l’humanité, demeure exclue de toute représentation permanente ». Des propos qui soutenu par la plupart des chefs d’Etat africain. Il est donc plus que jamais de prendre le taureau par les cornes, c’est ce que l’Afrique a fait au travers de plusieurs discours à la 80eme conférence de l’ONU.

Indépendance décisionnelle

En fait, l’Afrique veut une réforme du Conseil de sécurité, exige un siège permanent et le droit de veto, et une réforme de l’architecture financière internationale. Ceci pour répondre aux besoins de financement du développement. Sans oublier une justice climatique, une meilleure représentation institutionnelle, et une adaptation du système mondial aux réalités du continent, l’Afrique compte désormais ne plus être à la traine.

L’accent est mis sur un financement plus pérenne du développement en Afrique et une meilleure gestion des crises financières.

Il est bien beau de réclamer cette position, mais cela ne serait-il pas un poids financier pour l’Afrique depuis longtemps a été soutenu par l’occident ? Certains diront que l’Afrique n’en est pas capable. Mais faut, car les richesses et ressource naturelles de l’Afrique sont la source de provisionnement en finance des grandes puissances. Dire que le continent noir ne pourra pas contribuer à la hauteur des 5 puissances qui ont le droit de veto serai mal connaitre la force de l’ensemble des pays africains .

L’Afrique peut

Les contributions versées par les États Membres sont déterminées par la capacité de paiement des États Membres selon cette méthodologie et va d’un minium de 0,001 % à un maximum de 22 %, la quote-part maximale pour les pays les moins avancés étant de 0,01 %.

Comme pour dire, les pays africains peuvent et sont capable de participer financièrement. Bien que pas membre permanent du conseil elle contribue déjà.

En fait, il faut mettre fin à la logique de « deux poids, deux mesures, la loi du plus fort et l’esprit partisan » qui sapent aujourd’hui la légitimité de l’ONU aux yeux du continent africain.

Le Tchad va même jusqu’à dénoncer des opérations « parfois complices de violations », exigeant une réforme « en profondeur » recentrée sur la protection des civils.

Ce qu’on retient de ces discours des dirigeants africains, c’est que sans leur continent, l’ONU risque de perdre non seulement sa légitimité, mais aussi son âme.

En attendant que tout soit mis sur pieds, une question reste en suspens, le fauteuil offert à l’Afrique, qui l’occupera au conseil ?

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