A N’Djamena, une nouvelle pénurie de carburant provoque un afflux d’automobilistes et de motocyclistes dans des stations-services.
De longues files d’attentes devant les stations, perturbant ainsi la circulation. Les zigzags des motocyclistes pour se frayer un chemin entrainant une symphonie des klaxons incessants des automobilistes. Depuis quelques jours, les difficultés d’approvisionnement mettent les usagers sous pression devant les stations-services, Pendant ce temps, le prix du litre d’essence a connu une hausse dans les « stations par terre » et se vend à 2000FCFA au lieu de 700 FCFA. Dans certaines petites stations, le litre se marchande entre 1000 à 150OFCFA. Les autorités tchadiennes ont imputé cette pénurie à des travaux de maintenance dans l’unique raffinerie du pays. Cependant, certains observateurs soupçonnent un problème de corruption ou de spéculation.
Les conséquences de cette pénurie sont déjà visibles. Les consommateurs font face à un ralentissement significatif de leurs activités, du fait de l’incapacité de l’Etat à assurer un approvisionnement régulier des stations-service. Cette situation est aggravée par les actes de spéculation de vendeurs à la sauvette qui profitent de la crise.La pénurie de carburant a également eu des effets immédiats sur le coût des transports. Les prix des taxis, des bus, et des camions ont augmenté, ce qui a un impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages.
Il est difficile de comprendre pourquoi un État pétrolier comme le Tchad, avec un sous-sol riche, ne profite pas assez aux Tchadiens. La capitale tchadienne, N’Djamena, est plongée dans l’obscurité sans que n’émeuvent outre mesure les autorités. Face au cacophonie de la disponibilité du carburant, le gouvernement est interpellé à prendre ses responsabilités car l’heure est grave.
