En République centrafricaine (RCA), le président Faustin-Archange Touadéra a affirmé que « des avancées majeures » ont été réalisées dans le processus politique et de pacification de la RCA, ce 23 octobre 2023 à Bangui, au cours d’une réunion de suivi des accords de Khartoum. Accords signés en 2019 par le gouvernement avec 14 groupes armés et censés mettre un terme aux crises qui ont secoué le pays depuis plus d’une décennie.
Faustin-Archange Touadéra se félicite des progrès du processus politique et de pacification en Centrafrique : le chef de l’État accueillait ce lundi 23 octobre 2023 à Bangui une réunion de suivi des accords de Khartoum – l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, l’APPR-RCA, paraphé le 6 février 2019 – et de la feuille de route de Luanda – signée en septembre 2021 – en présence notamment des ministres rwandais et angolais des Affaires étrangères, des représentants de l’ONU, de l’Union africaine et des organisations sous-régionales, dont le président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo.
« Des avancées majeures »
Seize mois après la dernière réunion de suivi, Faustin-Archange Touadéra a assuré que ces accords demeuraient, selon lui, le cadre de dialogue avec les groupes armés. Il a salué « des avancées majeures », notamment la dissolution de neuf organisations, parmi les quatorze signataires de Khartoum.
Mais les principales n’ont pas désarmé et entretiennent l’insécurité dans les régions frontalières du nord et de l’est de la RCA. La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a revendiqué deux attaques meurtrières contre l’armée depuis le vendredi 20 octobre.
La nouvelle constitution pas évoquée
Sur le plan politique, le président centrafricain a mis en avant le dialogue républicain de mars 2022, sans évoquer le contesté referendum constitutionnel de fin juillet, qui a notamment conduit à un report supplémentaire des élections locales à octobre 2024. Il a aussi appelé à davantage de soutien financier international.
De la nouvelle constitution, pas un mot non plus dans le communiqué final : les participants ont préféré mettre en avant des « efforts significatifs », en particulier sur la démobilisation-réinsertion, avec plus de 4 800 hommes pris en charge par le programme Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR).
Des conclusions qualifiées de « lunaires » par un des cadres de l’opposition centrafricaine.
Pour rappel, l’APPR-RCA avait été signé le 6 février 2019 à Bangui par le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, à la suite de pourparlers menés à Khartoum au Soudan. Il est le dernier en date d’une série d’accords censés mettre un terme aux crises qui ont secoué le pays, notamment les épisodes de guerre civile des années 2012-2014.
RFI