Afin de trouver des solutions pérennes aux maux qui gangrènent le bon fonctionnement du système éducatif, il se tient à N’Djaména, une rencontre qui réunit tous les acteurs du ministère de l’Education nationale qui vont ensemble décliner leur programme d’activités.
A l’initiative du département en charge de l’éducation, cette rencontre est une occasion unique qui permettra aux acteurs du secteur de l’éducation de se pencher sur les tares du système éducatif tchadien en proie à plusieurs dysfonctionnements. Le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Moussa Kadam en appelle au sens de responsabilité de ces acteurs afin que le système éducatif tchadien retrouve ses lettres de noblesse.
Aussi sans faux fuyant, le ministre a pointé du doigt le recrutement des enseignants, qui selon lui se fait de manière complaisante et ne répondant pas aux besoins du ministère ; la gestion des affectations par complaisance et affinité ; les médiocres prestations de certains enseignants ; la création anarchique et le marchandage autour des établissements privés ; la délivrance tous azimuts des autorisations d’étude ; la politisation des rouages du système éducatif.
Fin connaisseur du système éducatif, le ministre Moussa Kadam n’est pas allé de main morte pour mettre en garde les brebis galeuses qui font la pluie et le beau temps. En ce qui concerne le nombre pléthorique des enseignants qui échappe parfois aux contrôles de son département, le ministre a déclaré que ‘’C’est une honte! Nous allons nous assurer que les listes que vous aviez envoyées sont des listes fiables. Vous pouvez très bien nous envoyer des bergers mais le contrôle sera une autre aventure. Nous allons identifier les abandons de poste, traquer ceux qui ont des autorisations d’étude frauduleuse’’ a indiqué le ministre Moussa Kadam.
Redresser un secteur aussi complexe que le département de l’éducation n’est pas un exercice simple, en effet depuis sa nomination, le ministre Moussa kadam admet ne pas être à la hauteur de certaines situations, comme en atteste ces propos : ‘’Tellement qu’il y a des résistances, nous n’avons pas réussi à prendre une mesure forte. Qu’on arrête l’hémorragie. Il faut mettre fin aux anciens combattants du système éducatif qui une fois affecté font 30 ans sans bouger’’ dit-il.
Déterminé à éradiquer les maux qui minent le système éducatif, Moussa Kadam promet une guerre sans merci contre les recteurs d’académie, délégués provinciaux, inspecteurs départementaux qui se lèchent les babines au détriment de l’intérêt général.