Après avoir passé quarante jours à la maison d’arrêt de Moussoro, quatre vingt mineurs arrêtés lors de la manifestation du 20 octobre sont libérés provisoirement par le tribunal de grande instance de N’Djamena. Cette libération est le résultat des actions engagées par le Conseil de l’ordre des avocats du Tchad et la direction de la protection de l’enfance.
Arrêtés lors de la manifestation sanglante du 20 octobre dernier, 80 mineurs âgés entre 13 et 17 ans, sont libérés de la maison d’arrêt de Klessoum après 40 jours de détention à Moussoro, puis transférés à N’Djamena. Cette libération est à mettre à l’actif du Conseil de l’ordre d’avocats du Tchad, et la Direction de la protection de l’enfance qui ont été à la pointe du combat pour défendre la cause de ces mineurs. Me Benjamin Mamgodibaye, l’un des conseils a expliqué les démarches entreprises auprès du tribunal de Grande instance de N’Djamena afin que la libération soit effective après les audiences foraines tenues sans avocats à Korotoro. “Le conseil de l’ordre des avocats du Tchad et la direction de la protection de l’enfance avions déposé une demande de mise en liberté provisoire. Et le juge nous a suivi, il a ordonné la mise en liberté de 80 mineurs hier. La procédure n’est pas encore terminée, le juge va continuer son instruction. Soit il va prendre une ordonnance de non-lieu à leur égard, là ils vont bénéficier d’une liberté définitive, soit il va les renvoyer devant le tribunal s’il s’agit d’un délit, ou devant la session criminelle s’il s’agit d’un crime’’ martèle-t-il.