Dans la matinée du vendredi 26 Juillet 2022 au quartier Ange-Raphael, des étudiants ont été arrêtés au cours
d’une opération de ratissage organisée par la police nationale camerounaise. Bedoum Lionel Jospin.
D’après les informations recueillies auprès des étudiants résidant à Douala, précisément dans le quartier Ange-raphael, tout serait parti tantôt d’un cas de braquage qui aurait eu lieu quelques jours auparavant dans le local du gouvernorat sis au quartier Bonajo tantôt un étudiant tchadien qui aurait volé une moto. C’est ainsi que les autorités ont initié une oprération de ratissage afin de mettre le grappin sur les coupables et les personnes impliquées dans ce braquage. «Très tôt dans la matinée du 26 juillet les policiers ont fait irruption dans notre cité pour fouiller tous les habitants. Ils m’ont demandé les pièces d’identité et je leur ai presenté, ils m’ont par la suite demandé est-ce-que j’ai été une victime d’une agression, ma réponse était non. Mais, non loin de ma cité, ils ont arrêté bon nombre des étudiants tchadiens, ceux qui ont les moyens négocient pour leur libération, ceux qui n’en ont pas sont immédiatement arrêtés»témoigne un étudiant, dans un audio qui circule sur les réseaux sociaux. Une source qui a requis l’anonymat nous renseigne que lorsque les forces de l’ordre et de la sécurité qui débarquent, exigent absolument de l’argent aux étudiants, malheur à celui qui n’a aucun centime sur lui, il est traité de tous les noms d’oiseaux.
Une pratique reccurente
Selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs étudiants, ce n’est pas pour la première fois que des étudiants tchadiens sont soumis à ces traitements que l’on pourrait qualifier à une chasse aux sorcières. Le pire des cas, ils subissent régulièrement des traitements dégradants lors de leur séjour dans les centres pénitenciers. « L’année dernière en 2021, lorsque j’étais vigile, on perquisitionné la cité des étudiants tchadiens, certains ont été conduit manu-militari au commissariat, il a fallu l’intervention des responsables de l’association des tchadiens pour que ces derniers recouvrent la liberté» nous informe Baping. Face à la situation qui perdure, certains tchadiens estiment pour leur part, qu’ils sont délaissés par les autorités consulaires de Douala. « Normalement lorsqu’un tchadien est arrêté, il est de la responsabilité de notre ambassade d’agir, mais souvent tu as l’impression que personne ne soucie du sort de ces jeunes. Je profite de votre tribune pour interpeller nos diplomates à veiller sur la sécurité de nos compatriotes» vocifère Aristide Nodjialdom un étudiant tchadien. Aux dernières nouvelles, certains étudiants arrêtés ont été libérés.