Tchad: La vente des produits de santé par le personnel non qualifié désormais interdite

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale ABDOULAYE SABRE FADOUL va en guerre contre la vente des médicaments de la rue. A travers un communiqué signé ce 04 janvier 2022, il a demandé à tous les vendeurs illégaux de déguerpir sans  délai des sites anarchiquement occupés. Cette décision  prise pour la énième fois,  serait-elle cette fois-ci appliquée  dans toute sa rigueur 

« Où veulent-ils qu’on parte? Nous n’irons nulle part. Car c’est avec ça qu’on nourrit nos familles. S’ils veulent, qu’ils nous trouvent un autre travail». C’est le ras-le-bol, de MAOWALE THEOPHILE, un diplômé sans emploi, qui a décidé de faire de la vente des médicaments, son  métier. 

« Cette décision ne nous arrange pas du tout, que deviendrons- nous sans ce commerce ? » S’interroge DJEDOUBOUM TOINGAR, lui aussi vendeur des médicaments en face de l’Hôpital de la mère et de l’enfant.

En effet, un tour fait dans quelques points de vente de médicaments de la rue nous a permis de constater de visu que, le message du  ministre de la santé est passé. Les vendeurs de médicaments qui prennent d’assaut les alentours de l’Hôpital général de référence nationale et l’Hôpital de la mère et de l’enfant ont  effectivement libérés les lieux ce jour. Ils n’ont rien installés de peur de  s’exposer à la dure application de la loi, comme l’a  prévenu le chef du département de la santé. Ces derniers ont toutefois, adopté un plan B. ils se sont transformés en vendeurs ambulants. Les  produits sont gardés  dans des sacs,  et sont vendus en cachette à ceux qui sont dans le besoin. Quelques-uns rencontrés en face de l’hôpital de la mère et de l’enfant n’entendent pas libérés l’espace. Car disent-ils que, la décision du ministre est tombée comme un coup de massue sur leurs têtes. Donc, ils ne savent où aller pour le moment.  

La vérité aidant, la vente de ces médicaments et autres produits pharmaceutiques aux abords des rues ne respecte pas des normes. Cette pratique, en plus de la violation des textes en matière de la pharmacie qu’il constitue, expose la population à des produits contrefaits,  mettant ainsi la vie de celle-ci en danger», a souligné le ministre de la santé dans son communiqué. Il faut rappeler, que des pareilles décisions ont été prises, par le passé  contre cette pratique mais n’ont accouché que d’une souris. Reste à voir si celle-ci fera l’exception. Car il ne suffit pas seulement de prendre une décision, mais aussi de prendre toutes les dispositions nécessaires pour son application.

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