Des Tchadiens vivant en Syrie sont confrontés à plusieurs défis qui rendent leur vie tout simplement amère et un avenir hypothéqué. Plusieurs sont sans papier. Les passeports arrivés à date d’expiration. Les séjours aussi. La guerre d’un autre qui amplifie les contrôles. Face à cette situation, ceux-ci n’ont que d’yeux pour pleurer.
« Nous sommes entre 45 et 50 personnes à Damas», nous témoigne au cours d’un entretien téléphonique, Mme Zina Djadidé, une mère de quatre (4) enfants qui y vit depuis plus de sept (7) ans. « Il y a des compatriotes qui ont perdu tous leurs papiers pendant la guerre. Ils n’ont rien y compris leurs enfants », nous explique d’un ton lamentable la jeune Dame. Elle avance avec désespoir « Vous savez… Il faut savoir aussi que, ici en Syrie, on n’a aucun représentant ni consulat ni aambassade ».
Depuis plusieurs années pour certains, et plusieurs mois pour d’autres qui attendent une réponse du gouvernement tchadien pour trouver solution à leur situation. Les réponses des autorités du Tchad sont loin de là. Elles plongent plutôt les ressortissants tchadiens en Syrie dans une anxiété sans précédent. La situation et contexte dans lesquels ceux-ci vivent sont, pour le moins, délicats. Et méritent une attention.
Les passeports expirés ou perdus dans la foulée au moment de la guerre. Ce sont là les principaux problèmes. « Nous sommes sans passeport, mon passeport a expiré depuis deux (2) ans », nous confie la jeune Dame. « Mes enfants ont été suspendus de leurs cours 2 fois, durant les deux (2) ans là. Mon mari à été en prison aussi faute de passeport parce qu’il n’a pas de séjour », poursuit-elle.
Selon des documents parvenus à notre rédaction, beaucoup de Tchadiens ont perdu leurs emplois et d’autres ont fait la prison, seulement parce qu’ils sont en situation irrégulière. A un moment où ces Tchadiens sont bloqués comme des otages faute des documents identitaires, la promptitude du gouvernement tchadien est recommandée. « C’est que j’ai à demander aux autorités c’est de donner l’instruction à ce que les passeports des Tchadiens à l’étranger soient traiter sur place au Tchad. Comme auparavant, nos proches nous fourni ces pièces et ils nous les envoyaient », plaide Zina Djadidé.
Puisque la Syrie est caractérisée par la guerre qui n’est pas terminée, il y a toujours le terrorisme qui règne, tous les Tchadiens résidants ont l’obligation, comme les autres, d’avoir leur papier justificatif en vue de leur sécurité. Mais en plus de cela, actuellement, c’est leur survie, l’avenir de leurs enfants qui sont menacés.