La tradition a été respectée. Les travailleurs du Tchad à l’instar de ceux du monde entier ont commémoré 1er Mai, fête du travail. A cette occasion, ils ont rendu un hommage appuyé aux ouvriers de Chicago qui ont entamé la lutte pour aboutir à cette journée dédiée aux travailleurs du monde.

Ils travaillaient à l’époque 12 heures sur 12 et ont décidé de mener des actions pour contraindre les patrons d’entreprises à ramener à 8 heures de travail par jour. C’est aux prix de moult sacrifices qu’ils ont obtenu cette journée du 1er Mai, fête du travail.

Les travailleurs tchadiens ont saisi cette opportunité pour égrener leurs cahiers des doléances. Ils estiment que la paix sociale est nécessaire pour garantir la situation socio-économique. Toutes les centrales syndicales ont parlé le même langage et regardé dans la même direction. Pour elles, le Gouvernement doit améliorer les conditions de vie et de travail des agents du secteur public tout comme ceux du privé. C’est pourquoi, elles exhortent le Gouvernement à augmenter le salaire des agents de l’administration publique qui tirent le diable par la queue afin de leur permettre d’atténuer les effets pervers de la cherté de vie. Elles ont ainsi invité le Gouvernement à adopter les statuts particuliers de certaines corporations.

Le Ministre de la Fonction publique et de la concertation sociale, l’interlocuteur incontournable des partenaires sociaux s’est engagé à traduire dans les faits certaines préoccupations exprimées par les centrales syndicales. Elles ont pour leur part reconnu aussi les efforts considérables du Gouvernement qui en dépit de la conjoncture économique a fait adopter quelques statuts particuliers de certains secteurs vitaux de l’administration publique.

Il faut dire que cette fête a offert l’opportunité aux chefs d’entreprise et autres responsables d’organiser des fêtes grandioses. Ils en profitent pour discuter à bâton rompu avec leurs employés. Ils les mettent en confiance et font d’eux des Ambassadeurs puisqu’ils s’approprient les entreprises. Comme dirait quelqu’un tout est bien qui finit bien. En attendent voir le changement les mois qui avenir.
Ousmane Béchirmi.